congés payés

La jurisprudence de la Cour de cassation expliquée

La portée rétroactive de ses arrêts

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Madame, Monsieur, 


I. - Par une série d’arrêts du 13 septembre 2023 (pourvois n° n° 22-17.340 à 22-17.342, n° 22-17.638, n° 22-10.529 et n° 22-11.106), afin de garantir une meilleure effectivité des droits des salariés à leur congé payé, la Cour de cassation a jugé que : 



(source : Communiqué de presse sur le site de la Cour de cassation)


Cette jurisprudence a un effet rétroactif et la Cour de cassation explique pourquoi elle n’a pas pu moduler pour l’avenir ses décisions, dans sa notice au rapport annuel sous les arrêts n° 22-17.340 & n° 22-17.638 : 


“Lorsqu’il laisse inappliquées les dispositions de droit interne contraires à la Charte, l’action du juge national se limite, dans le litige qui lui est soumis, au retranchement des dispositions inconventionnelles, sans qu’il lui soit possible d’aménager, moduler ou modifier les dispositions subsistante” (notice p.4 dernier §)


(source : Notice au rapport relative aux arrêts du 13 septembre 2023

Pourvois n°22-17.340 & 22-17.638)


Plusieurs cours d'appel se sont déjà alignées sur la solution de la Cour de cassation et prononcées des condamnations rétroactives (CA Paris 27 septembre 2023 RG n° 21/01244, CA Paris 12 octobre 2023 RG n° 20/03063, CA Reims 18 octobre 2023 RG n° 22/01293).


Enfin, dans le conclusif de son arrêt n° 22-10.529, la haute juridiction a retenu : 


“19. Il appartient à l'employeur de prendre les mesures propres à assurer au salarié la possibilité d'exercer effectivement son droit à congé, et, en cas de contestation, de justifier qu'il a accompli à cette fin les diligences qui lui incombaient légalement.

20. Lorsque l'employeur oppose la fin de non-recevoir tirée de la prescription, le point de départ du délai de prescription de l'indemnité de congés payés doit être fixé à l'expiration de la période légale ou conventionnelle au cours de laquelle les congés payés auraient pu être pris dès lors que l'employeur justifie avoir accompli les diligences qui lui incombent légalement afin d'assurer au salarié la possibilité d'exercer effectivement son droit à congé.”


II. - Au regard de ma situation, je suis amené à solliciter amiablement le paiement des congés payés afférents à ma situation. 


En effet, je n’ai pas été en mesure d’exercer effectivement mon droit à congé pendant les périodes suivantes (...)


[A partir d’ici décrire la situation concrète

Si l’employeur a établi des fiches de paie pendant l’arrêt sur lesquelles les congés payés sont à zéro, les joindre au courrier.]



III. - Je souhaiterais trouver une solution amiable à cette situation.







IV. - En l’absence de solution amiable, je tenterai encore d’en trouver une par l’intermédiation de l’inspection du travail, car il n’y a aucune raison et il serait regrettable que la situation devienne contentieuse.


En vous remerciant par avance pour l’intérêt que vous voudrez bien porter à cette lettre, je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de ma considération respectueuse.



Signature

Nom Prénom


Pièces : 

Bulletins de salaire

⚠️ premières condamnations rétroactives ⚠️ CA Paris 27 septembre 2023 RG 21/01244 ⚠️

COURS DE DROIT sur les arrêts "Congés payés" de la Cass. du 13 septembre 2023